Bastille Optic et le M.U.R. Bastille #8

La Danse ou la vie. L’été sera chaud ! Au point d’en oublier t-shirts et maillots… ces nymphes ne s’y trompent pas qui s’ébattent effeuillées en jouant avec les rayons d’un soleil qui strient leurs corps au travers d’ombrages effilés. Dans le sillage des papiers découpés de Matisse mais aussi des photographies de Man Ray exhibant le corps rayé de Lee Miller, l’œuvre d’Olivia de Bona joue avec notre perception en découpant et superposant formes et couleurs nous obligeant ainsi à deviner ses silhouettes sous les jeux de transparences. Mais cette danse des corps est avant tout celle de l’artiste qui, pour peindre ses jeunes femmes, s’invite dans leur chorégraphie et danse à même le mur pour les faire surgir de son pinceau. Tracés à échelle humaine, ses corps élancés naissent de la gestuelle créatrice, offrant à Olivia un miroir et un exutoire. Chaque personnage décline ainsi un mouvement qui donne à l’ensemble une allure cinétique et cyclique. Car cette danse semble ne jamais devoir s’arrêter… jusqu’au bout de la vie. Passants qui vous arrêtez pour les contempler, ne vous contentez pas de regarder : dansez maintenant ! Cyrille Gouyette, historien de l’art, 11/06/23

Merci à nos partenaires : la Mairie du 11e arrondissement, Loxam, Michaël Woolworth, Artistik rezo, La Manoeuvre.